Des terroristes ont dérobé des détonateurs afin de déclencher un incident susceptible de déboucher sur la Troisième Guerre mondiale. Heureusement, les Expendables sont là pour sauver le monde…
Ultime volet de la saga entamée en 2010 par Sylvester Stallone, Expendables 4 a connu une gestation difficile. Ce qui se ressent malheureusement sur le résultat final.
Chant des cygnes
Évoqué en 2014, plusieurs fois repoussé en raison du Covid-19 mais aussi de conflits internes ayant opposé Sylvester Stallone aux producteurs, Expendables 4 est enfin là. Un film compliqué car finalement beaucoup moins enthousiasmant que les opus précédents, et ce malgré des qualités évidentes et une générosité toujours présente.
Cette fois-ci centré sur le personnage campé par Jason Statham, qui prend le pas sur un Stallone effacé (il n’apparaît qu’une quinzaine de minutes au total), ce quatrième épisode voit intervenir de nouveaux venus comme Andy Garcia, Megan Fox, Curtis « 50 Cent » Jackson, mais aussi Iko Uwais (la star de The Raid) et Tony Jaa (la révélation de Ong Bak).
Autant de recrues qui, loin d’être considérées à leur juste valeur, ne font que servir la soupe à Jason Statham, seul maître à bord. Un acteur en plein forme, qui fait ici ce qu’il sait faire de mieux, en lutte contre un scénario plutôt prévisible et plat. Autant dire qu’on est loin de la sincérité du premier volet, de la générosité du second ou du prestige du troisième (qui voyait quand même intervenir Antonio Banderas, Harrison Ford, Mel Gibson ou encore Wesley Snipes et Arnold Schwarzenegger).
Action à l’ancienne
Néanmoins, Expendables 4, malgré ses dialogues bas du front et ses effets spéciaux scandaleusement ratés, parvient à tirer son épingle du jeu dans l’action. Assez peu ambitieux et inventif, le film offre quelques séquences plutôt enthousiasmantes, qui mettent donc presque toutes en scène Jason Statham. Ce dernier s’imposant définitivement comme le sauveur d’un ultime tour de piste qui sent le réchauffé, porté par des acteurs sous-exploités ou fatigués. Pas de quoi crier au scandale pour autant mais force est de constater que la saga méritait mieux comme conclusion que cette aventure datée et finalement anecdotique.
Image : Campbell Grobman Films/Millennium Films/Nu Image