Officier dans l’armée française, Napoléon Bonaparte parvient à s’élever dans la hiérarchie militaire grâce à son instinct de stratège et à ses nombreuses victoires. Couronné empereur, il se laisse peu à peu gagner par son ambition démesurée qui va finir par provoquer sa chute.
Mis en scène par le réalisateur britannique Ridley Scott, Napoléon tente de raconter l’histoire très complexe du plus célèbre empereur français. Une mission dont il s’acquitte… en partie.
Napoléon après la révolution
Le film Napoléon débute à la révolution française, en 1789 et se termine à la mort de Napoléon Bonarparte sur l’île de Sainte-Hélène en 1821. Très ambitieux, ce long métrage au budget pharaonique de 200 millions de dollars condense une vie très riche, faite de victoires, de coups d’éclats et de tragédies, marqué par certaines libertés prises avec l’histoire (un exemple ? Bonaparte n’a jamais tiré au canon sur les pyramides d’Égypte) et d’ellipses hasardeuses. Et là est bien le problème principal de ce biopic XXL.
À la rencontre de l’Histoire
Car oui, si Napoléon brille sur un plan purement visuel, avec des batailles superbement reconstituées (Austerlitz est à couper le souffle), bénéficie du talent de ses acteurs, Joaquin Phoenix en tête, parfait de bout en bout, et se démarque grâce à ses costumes et ses magnifiques décors naturels, il pêche par une écriture qui semble un peu brouillonne.
Napoléon va donc trop vite. Entre le film historique, le drame romantique (avec l’histoire de Bonaparte et de Joséphine) et le long métrage guerrier, Ridley Scott ne choisit jamais vraiment et livre ainsi un film qui semble effleurer son sujet. De quoi faire enrager les férus d’histoire qui d’ailleurs, pour certains, sont déjà sur les dents. Alors oui, Scott a promis une version longue de 4 heures mais a tenu à préciser qu’il était satisfait de la version cinéma. Celle-ci faisant office de rapide best-of de la vie du plus célèbre souverain de l’histoire de la France, malgré ses qualités graphiques évidentes.
À l’arrivée, Napoléon est donc un film très spectaculaire, impacté par des soucis de rythme et par un parti-pris qui l’empêche de s’imposer tel le chef-d’œuvre qu’il aurait pu être.
Image : Apple Studios, Scott Free Productions