Dalton, un ancien champion UFC, accepte un job de videur dans un bar en Floride. Un emploi à haut risque qui va le placer dans la ligne de mire d’un redoutable caïd local…
Remake du film éponyme sorti en 1989, avec Patrick Swayze dans le rôle principal, Road House entend renouveler une recette déjà maintes fois exploitée. Le tout sous le soleil de la Floride, au beau milieu des Keys…
En dehors de l’octogone
L’annonce du remake de Road House n’a pas manqué de faire frémir les fans. Pourquoi Hollywood s’évertue-t-il à offrir des remakes non désirés aux classiques de la filmographie de Patrick Swayze ? Hier Point Break et L’Aube Rouge et aujourd’hui Road House. Néanmoins, bonne nouvelle, Road House est beaucoup mieux que prévu !
Un mystérieux combattant de MMA, champion UFC, marqué par une terrible tragédie, se retrouve à faire la sécurité dans un bar de campagne, au bord de l’océan Atlantique. Le décor de ce nouveau Road House tranche avec celui du premier film et c’est une bonne chose. Le héros, le prénommé Dalton, est lui aussi un peu différent. Patrick Swayze incarnait un cogneur zen qui ne cherchait pas la violence tandis que Jake Gyllenhaal, affûté comme jamais, joue un type certes cool mais plus enclin à sombrer dans la sauvagerie la plus brute quand on le pousse à bout. Un personnage qui finalement, donne sa tonalité à un film certes très divertissant mais beaucoup trop outrancier pour pleinement convaincre. Outrancier et trop sérieux aussi.
Mais où est passé le second degré ?
Marqué par ses répliques devenues cultes, le premier Road House ne se prenait pas au sérieux. Celui-ci en revanche, joue la carte du drame pour à la fois donner de l’épaisseur à son (anti)héros, mais aussi pour se démarquer. On apprécie la démarche mais au final, surtout dans le deuxième acte, le long métrage en fait trop. À l’image du jeu de Conor McGregor, un authentique champion de l’UFC, qui tient ici son premier rôle au cinéma et qui livre donc une performance pour le moins bancale (sauf quand il joue des poings). Une deuxième partie qui est de plus marquée par un revirement trop sauvage de Dalton qui passe de videur redoutable mais sympa, à justicier implacable en mesure d’éliminer quiconque se met en travers de sa route sans sourciller. Un détail qui n’aurait pas été gênant si justement, Road House 2024 avait joué la carte du second degré.
Western moderne
Avec son intrigue balisée, digne d’un western de série B (ce n’est pas une mauvaise chose), ses personnages très « clichés » et ses magnifiques décors, Road House tient néanmoins la route. Il s’avère même très divertissant, si tant est qu’on lui pardonne son caractère trop bourrin et son invraisemblance. Surtout que Doug Liman, le réalisateur, sait tenir une caméra. Un savoir-faire qu’il met à contribution pour nous offrir d’excellentes bastons et des scènes d’action à la fois lisibles et pour le moins spectaculaires. Au fond, c’est le principal !
Image : Silver Pictures/Star Partners II Ltd/MGM/Amazon Prime Video