Alors qu’il revient dans la ville dans laquelle il a grandi, un écrivain à succès se confronte à un vampire bien décidé à prendre possession des lieux.
Nouvelle adaptation du chef-d’œuvre de Stephen King, Salem’s Lot tente de s’approprier le mythe du vampire tout en faisant preuve d’une certaine modernité. Mais y parvient-il ?
Le retour de Nosferatu
Il peut être compliqué de retranscrire tous les détails d’un roman dans un film (ou une série). Concernant l’œuvre de Stephen King, l’histoire nous appris que si les romans pouvaient être excellents, les films eux, ne l’étaient pas toujours (loin de là). Bien heureusement, certaines des adaptations du maître de l’horreur se sont inscrites au Panthéon du cinéma fantastique, à l’image de Shining (que Stephen King a toujours reprouvé), La Ligne verte ou encore le très sombre The Mist. Malheureusement, Salem’s Lot ne fait pas partie du lot. Ce qui ne veut pas dire qu’il est pour autant mauvais…
Avec son vampire dont le visage n’est pas sans rappeler celui du Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau (un classique du genre), sa photographie plutôt réussie mais un peu trop propre et ses personnages à peine effleurés, Salem’s Lot ressemble à un rendez-vous manqué. Il se dégage pourtant de ce long métrage un petit parfum vintage plutôt agréable, qui contribue à encourager l’indulgence.
Du gore et des dents
Si le livre de Stephen King brille notamment par sa déférence envers le genre qu’il aborde et sa complexité, le film lui, joue la carte de la simplicité et va droit au but. Quitte d’ailleurs à sacrifier certains des personnages les plus intéressants du roman (le prêtre en première ligne). Malgré tout, quelques scènes parviennent à maintenir l’attention et le côté gore assure le show. Les acteurs quant à eux, font de leur mieux, nageant à contre-courant d’une écriture un peu trop sommaire pour être honnête et d’une réalisation assez classique. Assurément trop en cas pour permettre à Salem’s Lot de se hisser parmi les plus grandes réussites du genre.
Salem’s Lot est d’ores et déjà disponible sur MAX.
Image : Atomic Monster/New Line Cinema/Vertigo Entertainment