Comme son titre l’indique, Don’t Breathe 2 permet de retrouver Norman, le terrifiant vétéran incarné par Stephen Lang. Un personnage autrefois plutôt méchant, qui cette fois-ci, abandonne quelque peu le côté obscur…
Si la chronologie de Don’t Breathe 2 est un peu étrange, on comprend que les événements qui nous sont contés ici se déroulent plusieurs années après ceux du premier volet.
On retrouve donc celui que l’on surnomme l’Aveugle dans une nouvelle maison, en compagnie d’une petite fille qu’il a recueillie. Manque de bol, à nouveau, des intrus tentent de pénétrer chez lui. Il y a des jours comme ça…
Obscure rédemption
Alors oui, c’est bizarre, car dans cette suite, le méchant du premier (et excellent) Don’t Breathe, est cette fois-ci le héros, ou plutôt l’anti-héros. Un type capable des pires atrocités que le réalisateur tente de nous faire aimer à travers ses fêlures. Car voyez-vous, comme disait l’autre, c’est grâce aux fêlures que la lumière peut opérer des percées. Admettons…
L’Aveugle s’est donc transformé en père de substitution pour une gamine perdue qui va devenir la cible de sombres individus, au sein d’une ville de Detroit toujours aussi sinistrée.
Revanche sauvage
Passée la surprise de voir l’Aveugle développer une certaine humanité, Don’t Breathe 2 déroule une succession il est vrai assez spectaculaire de scènes pour le moins graphiques, au cœur d’un décorum crépusculaire.
Ayant pris la place de son ami Fede Alvarez, le cinéaste Rodo Sayagues fait ici montre d’un réel talent pour poser des ambiances, bien aidé par une photographie parfois véritablement superbe. Si l’histoire qu’il nous raconte ne se démarque jamais vraiment par son audace et embrasse parfois même de bons vieux clichés, la mise en scène elle, s’avère d’une efficacité redoutable.
Ce nouvel affrontement, jusqu’au-boutiste et bien rythmé, comporte de plus son lot de scène fortes. On peut également saluer le fait que toute la dernière partie tente de sortir des sentiers battus pour amener l’action en dehors de la maison. Ce qui contribue à faire de cette suite autre chose qu’un produit commercial façonné pour rameuter du monde dans les salles climatisées.