Jamie peut voir les morts. Il est aussi capable de leur parler. Et figurez-vous que les morts ne peuvent pas lui mentir. Encore présents pendant quelques jours, généralement à l’endroit où ils sont passés de vie à trépas, ils doivent livrer leurs plus sombres secrets si on leur demande… Yvon a lu le dernier Stephen King et a beaucoup aimé ! Chronique sans spoiler.
Très productif, Stephen King revient en librairie avec Après, quelques mois à peine après Si ça saigne, son excellent recueil de nouvelles sorti en février. Un roman que l’on pourrait décrire comme une sorte de déclinaison originale du film Sixième Sens, même si cela s’avère finalement assez réducteur.
Plutôt court, efficace et suffisamment flippant pour encourager à vérifier sous le lit juste pour voir qu’un spectre ne s’y cache pas parmi les moutons de poussière, Après est un très bon cru.
Conversations avec l’au-delà
Très attachant, le jeune Jamie se présente à nous alors qu’il n’est qu’un élève de maternelle. Peu à peu, au fil des pages, alors qu’il grandit, il jouit d’un don qui attire la convoitise d’une policière un peu louche. Cette dernière cherche alors à le recruter pour l’aider à résoudre des affaires criminelles.
Bien plus qu’un simple thriller fantastique, ce qui ne serait pas si mal, Après s’apparente presque à un conte initiatique. Une fable contemporaine, fluide et passionnante, qui déroule son intrigue sans cesser de nous encourager à tourner les pages. En cela, et vu qu’il est donc relativement court, 330 pages très exactement, Après se lit facilement.
Dans la lignée de Charlie ou de Dead Zone, deux classiques du maître, ce roman contient tout ce qui fait un excellent King : des émotion fortes, des personnages vraiment travaillés, des surprises, du suspense et bien sûr des frissons. Après tout, comme l’auteur le dit lui-même, il s’agit avant tout d’une histoire d’épouvante !
Bientôt sur grand écran ?
On a appris récemment la mise en chantier d’une adaptation pour Netflix de la nouvelle Le Téléphone de M. Harrigan (issue de Si ça saigne). Toujours dans le viseur des studios de cinéma, Stephen King devrait ainsi voir Après rapidement adapté. Et si les longs-métrages tirés de l’œuvre de l’écrivain n’ont pas toujours été à la hauteur, force est de reconnaître qu’il y a ici matière à un excellent film.