Une nouvelle enquête menée par le Céreq analyse l’insertion professionnelle des jeunes. Elle part à la rencontre de ceux qui ont quitté le système éducatif en 2017 pour faire leurs premiers pas sur le marché du travail.
Quand l’école est finie, Portraits statistiques des premiers pas dans la vie active de la Génération 2017. Cette enquête du Céreq, parue début décembre 2017, nous éclaire sur les débuts sur le marché du travail d’une génération bien insérée, car bien diplômée.
Des jeunes pour beaucoup diplômés
Elle fait partie de la dernière vague des enquêtes dites “Génération” conduites par le Céreq, avec pour objectif la connaissance et la compréhension des premiers pas sur le marché du travail des jeunes de la Génération 2017.
Cette enquête se base sur les réponses d’un échantillon de 25 000 jeunes, représentatif des 746 000 qui ont quitté le système éducatif à l’issue de l’année scolaire 2016-2017. Mais, qui sont-ils ?
Parmi ces jeunes, 78 % ont un bac, 47 % sont diplômés du supérieur et 12 % sont non-diplômés. Près de 60 % des plus de 750 000 jeunes de la Génération 2017 ont poursuivi leurs études après le bac, toutefois 22 % d’entre eux ont échoué dans l’enseignement supérieur.
Parmi ceux qui sont allés loin dans les études supérieures, à savoir bac +5, 80 % sont titulaires d’un bac général et beaucoup ont une mère cadre (35 %).
Côté boulot, plus d’un quart des jeunes, soit 27 %, déclarent avoir eu un emploi rémunéré pendant leurs études, ce qui n’est pas sans conséquences car 44 % d’entre eux déclarent que cette expérience a perturbé leur cursus, encore davantage quand cet emploi était sans lien avec leurs études.
Des diplômes qui paient
Que nous apprend l’enquête sur l’insertion de ces jeunes sur le marché du travail ?
Elle nous apprend que l’expérience du chômage est fortement liée au niveau de diplôme, étant donné que 50 % des non-diplômés ont connu plus de trois mois de chômage avant leur premier emploi, contre seulement 16 % des diplômés du supérieur.
17 % des jeunes retournent en formation au cours des trois années suivant leur sortie de formation initiale. Ce chiffre concerne principalement (28 %) des jeunes ayant arrêté leurs études car refusés dans une formation.
En ce qui concerne le type de contrat, pour 90 % de ceux qui ont occupé au moins un emploi après leur sortie de formation : 63 % ont eu un emploi à durée déterminée pour premier contrat contre 37 % d’emplois à durée indéterminée.