Craig fait la lecture à M. Harrigan, un vieux monsieur. Au fil des années, alors qu’il grandit, le jeune homme développe une forte amitié avec celui que tout la ville regarde avec envie en raison de sa grande richesse. Quand M. Harrigan meurt, Craig ne tarde pas à découvrir qu’il peut continuer à communiquer avec lui via son téléphone. Et il se trouve que M. Harrigan est en mesure de rendre des services pour le moins particuliers à son jeune ami.
Adaptation de la nouvelle du même nom extraite du récent recueil intitulé Si ça saigne, Le téléphone de M. Harrigan est signé John Lee Hancock, le réalisateur de Dans l’ombre de Mary, Le Fondateur, The Highwaymen et The Blind Side. Un long métrage avant tout dramatique qui réserve également quelques solides frissons…
Numéro inconnu
Netflix n’a pas tardé à acheter les droits de la nouvelle Le téléphone de M. Harrigan pour produire une adaptation. Il faut dire que Stephen King a toujours la côte du côté d’Hollywood même si certains de ses écrits ont souffert de transpositions parfois un peu hasardeuses. Mais heureusement, ce n’est pas le cas du Téléphone de M. Harrigan, qui ne s’en sort pas avec tous les honneurs mais dont le tenue s’avère suffisamment bonne pour lui permettre de prendre place aux côtés des adaptations réussies.
Appel masqué
Il convient tout d’abord d’insister sur un point : contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, Le téléphone de M. Harrigan n’est pas un film d’horreur. Même s’il comporte des éléments qui peuvent le rattacher à ce genre. À vrai dire, il serait plus juste de le qualifier de drame fantastique tant les rares éléments surnaturels viennent directement nourrir la dramaturgie d’un récit qui traite surtout du deuil. Habité d’une mélancolie de plus en palpable, porté par une réflexion touchante sur la résilience, Le téléphone de M. Harrigan prend son temps pour avancer, quitte à parfois s’éloigner du matériau de base. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose même si à la fin, et c’est dommage, le film ne parvient pas à pleinement rendre justice à la conclusion plus convaincante du livre. On apprécie également la morale qui met en garde sur l’utilisation abusive des smartphones, aussi soulignée dans la nouvelle.