Utiliser une cuillère en plastique fabriquée à l’autre bout de la Terre, rien que pour touiller UN café, c’est devenu un geste quotidien pour des millions de gens. Pourtant, si on y réfléchit un peu, ce genre de geste est intenable en termes de protection de l’environnement.
D’autant que ces couverts, pas toujours jetés dans une poubelle recyclage, loin s’en faut, mettent entre 100 et 1 000 ans à se dégrader.
Il faut savoir également que 80 % des déchets marins sont constitués de plastique – bien que les Européens ne soient à la source que de 5 à 10 % de ces déchets.
Plastiques vs poissons
Selon Frédérique Ries, euro députée belge : « Si nous ne prenons pas des mesures, d’ici 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans. »,
Bref : cuillères, assiettes, gobelets, cotons-tiges, pailles, couverts en plastique à usage unique, mais aussi emballages alimentaires en plastique, vont être interdits dans l’Union européenne à compter de 2021. Ainsi en a décidé le Parlement européen la semaine dernière.
Des mesures de restriction de l’usage du plastique avaient déjà été prises par l’Union européenne par le passé, mais c’est une nouvelle étape qui a été franchie, avec deux objectifs ambitieux : collecter près de 90 % des bouteilles en plastique d’ici 2029, et réussir d’ici 2030 à recycler près de 30 % des matériaux collectés.
Le principe du pollueur-payeur renforcé
Le texte durcit aussi le principe du pollueur-payeur, en particulier pour l’industrie du tabac : à partir de 2023, celle-ci devra financer les coûts de collecte et de recyclage des filtres à cigarettes – deuxième produit en plastique à usage unique le plus jeté dans l’UE.
L’approbation finale, prévue le 15 avril prochain, ne devrait être qu’une simple formalité.