Un pilote de ligne doit se résoudre à poser son appareil en pleine zone de guerre, sur une île isolée. Il se rend vite compte que le crash n’était que le début…
Réalisé par le metteur en scène français Jean-François Richet (le dyptique Mesrine, Blood Father), Mayday permet à Gerard Butler d’une nouvelle fois sauter à pieds joints dans l’action pour un film efficace en tous points.
Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?
Armé d’un scénario en deux temps, Mayday trouve tout de suite le ton juste. Pas de raccourcis ou d’humour susceptible d’amoindrir la tension. Le nouveau film de Jean-François Richet va directement à l’essentiel. Prenant dès le départ, quand Gerard Butler doit négocier avec un avion pris dans une terrible tempête, il parvient à brillamment rebondir quand le même Gerard Butler doit faire face à des hordes de mercenaires sur une île hostile à bien des égards. Mayday empruntant ainsi à la fois aux meilleurs films de péril aérien et aux plus solides films d’action des années 1980.
Un héros comme les autres ?
S’il ne recherche pas l’originalité à tout prix, Mayday profite tout de même d’un héros plutôt inattendu. En effet, contrairement au sauveur providentiel qu’il campe dans des films comme La Chute de la Maison Blanche ou La Chute de Londres, Gerard Butler n’est ici qu’un homme presque comme les autres. Certes il est courageux et oui il a en lui la force pour accomplir des actes héroïques, mais non il n’est pas invulnérable. À tel point qu’il doit se résoudre à placer sa confiance en un criminel au grand cœur joué par le solide Mike Colter (l’ex Luke Cage de Marvel).
Revival 80’s
Avec sa patine très brute, sa succession efficace de péripéties, son script solide et sa mise en scène inspirée (avec un joli plan-séquence à la clé), Mayday est donc une bonne surprise. Un film court, bien mené et direct. Le genre qui fleurissait dans les vidéo-clubs dans les années 80 et 90. Gerard Butler en profitant pour s’imposer encore et toujours comme la tête d’affiche la plus fiable au rayon séries B d’action.