Qui aurait cru que l’on retrouverait les deux showrunners de Game of Thrones aux commandes d’une comédie adolescente sur le heavy metal ? D.B. Weiss et David Benioff faisant ici équipe avec le réalisateur Peter Sollett pour emballer un conte initiatique forcément bruyant, également chapeauté par Tom Morello, le guitariste en chef du groupe Rage Against The Machine. Yvon a monté le son pour se faire plaisir ?
Tambour dans la fanfare de son lycée, Kevin passe le plus clair de son temps libre avec Hunter, son meilleur pote. Ce dernier, fan de metal de la première heure, parvient à convaincre Kevin de monter un groupe afin de participer à la Battle de fin d’année. Même s’il n’a jamais joué de la batterie, Kevin accepte de s’installer derrière les fûts…
Metal hurlant
Metal Lords vient se placer d’emblée dans le sillage de films comme Wayne’s World, Radio Rebels, This is Spinal Tap et autres Deathgasm. Néanmoins, Metal Lords, s’il cause bel et bien de metal, n’oublie jamais de rester un film en priorité destiné aux adolescents. Aux ados fans de metal donc !
Rythmé par les tubes de Black Sabbath, Metallica et d’autres cadors de la discipline, le long métrage fait les choses bien en jouant sur plusieurs tableaux.
Non seulement le scénario soigne ses personnages, en utilisant leur passion pour la musique sur-amplifiée comme une sorte de super révélateur, mais il respecte aussi profondément sa toile de fond.
Voir Kevin, ce jeune un peu complexé, trouver sa voix derrière la batterie, accompagné de sa petite-amie violoncelliste et de son meilleur pote Hunter, ce dingue de riffs et autres hurlements furieux, a ainsi quelque chose de vraiment libérateur. Comme si les scénaristes avaient pleinement compris le message à la base du metal.
Netflix pousse tous les potards à 11
Bien sûr, nous ne sommes pas ici en face d’une comédie aussi grandiose que Spinal Tap ou encore Wayne’s World. En sa qualité de film « ados », Metal Lords reste dans les clous et ne va jamais très loin dans le second degré, préférant organiser un savant mélange entre comédie et quelque chose d’un peu plus « dramatique », favorisant ainsi l’émergence d’une émotion palpable.
Un mélange qui, à l’écran, fonctionne à plein régime.