25ème film de la saga James Bond, Mourir peut attendre est aussi le dernier dans lequel Daniel Craig incarne le mythique agent secret. Une ultime aventure aussi spectaculaire que surprenante…
En retraite en Jamaïque, James Bond doit replonger dans l’action afin d’arrêter les agissements d’un sinistre individu bien décidé à empoisonner la terre entière. Mais depuis sa dernière aventure, les choses ont changé. Bond ne fait plus partie du MI6, son légendaire matricule 007 a été attribué à un nouvel agent et l’ennemi auquel il fait face est plus que jamais prêt à tout pour le détruire.
L’espion qui changeait
La saga Bond de Daniel Craig possède une particularité unique dans l’histoire de 007 : pour la première fois, depuis Casino Royale donc, le personnage s’est inscrit dans une histoire continue.
Avant, tous les James Bond étaient plus ou moins indépendants les uns des autres. Mais plus maintenant. Mourir peut attendre conclut une saga dans la saga, au sein de laquelle James Bond a évolué comme jamais auparavant, dans un monde lui aussi sujet à bien des bouleversements. Une particularité que ne manque pas d’exploiter le réalisateur Cary Joji Fukunaga (le showrunner de la première saison de True Detective) afin d’injecter de l’émotion dans un film qui, ainsi, s’avère bien plus profond que prévu.
Abîmé, pétri de regrets mais heureusement toujours prompt à foncer dans le tas malgré ses 50 ans bien tassés, le Bond de Daniel Craig se montre plus complexe et plus nuancé qu’aucun autre avant lui. Forcément, c’est une excellente nouvelle.
Appelez-moi James
Mourir peut attendre contraint également James Bond à faire face à ses propres démons. Si le destin du monde est une nouvelle fois entre ses mains, les enjeux de son ultime aventure sont aussi personnels. De quoi l’inciter à vraiment se surpasser alors que derrière la caméra, le réalisateur en charge met toutes ses forces dans la bataille pour nous gratifier d’authentiques morceaux de bravoure, dont certains sont vraiment à couper le souffle.
De cette incroyable introduction au sein du sublime village de Matera en Italie à ce gunfight de folie avec Ana de Armas à Cuba, en passant par le bouquet final dans les îles Féroé, Mourir peut attendre parvient à régulièrement nous impressionner sans nous ennuyer une seule seconde. Et pourtant, le film dure plus de 2h40 ! Le plus long de la franchise !
Souvent drôle, ponctué d’accents tragiques déchirants, remarquablement écrit et équilibré, ce nouveau James Bond est certainement le meilleur de l’ère Craig et à n’en pas douter l’un des plus grand James Bond jamais réalisés. Alors oui, on peut dire que ça valait le coup d’attendre !