35 ans après les événements survenus dans le premier Top Gun, Pete « Maverick » Mitchell est devenu pilote d’essai. Rappelé par son ancien comparse Iceman afin de former des pilotes en vue d’une mission à haut risque, le surdoué va devoir faire face à un nouveau défi…
Tom Cruise a mis le temps mais le voici enfin de retour dans le rôle qui a fait sa renommée au milieu des années 1980. Un acteur au sommet de sa gloire aux commandes d’un film à l’ancienne, qui s’impose sans mal comme l’un des plus spectaculaires vu sur un écran de cinéma ces vingt dernières années.
Vers l’infini et au-delà du mur du son
Avec son générique, sa musique, bien connue, et sa patine vintage, Top Gun : Maverick annonce dès les premières minutes qu’il n’a en rien le désir d’oublier le passé, bien au contraire.
Pour autant, le film ne désire pas non plus se reposer sur les acquis de son illustre prédécesseur pour faire du surplace. C’est ainsi que Top Gun 2 se nourrit de la nostalgie de Top Gun premier du nom, qui pour rappel, est l’un des films les plus cultes des années 1980, pour emmener ses personnages toujours plus loin.
À commencer par Pete « Maverick »Mitchell, ici considéré comme un dinosaure par sa hiérarchie et la jeune génération de pilotes. Un homme de valeur, courageux et droit, rebelle juste ce qu’il faut, au centre d’une histoire qui ne cesse d’interroger avec brio la notion d’héritage mais aussi l’industrie hollywoodienne d’aujourd’hui et la figure même du héros.
Un héros comme on n’en fait plus
C’est ici Joseph Kosinski, le réalisateur d’Oblivion (déjà avec Tom Cruise) que l’on retrouve au poste de metteur en scène, en lieu et place du regretté Tony Scott (auquel le film rend hommage de la plus belle des façons). Un solide faiseur d’images, totalement investi dans une mission dictée par le courage et l’implication de Tom Cruise et des autres acteurs de la distribution, à savoir faire un film à très grand spectacle en limitant au maximum le recours aux effets numériques.
Car oui, si vous vous posez la question, c’est bien Tom Cruise dans le poste de pilotage et ce sont bien les autres acteurs qui sont dans les cockpits, et non des cascadeurs dont on essaye de camoufler le visage. Mine de rien, ça fait une différence.
Avançant pied au plancher à rebrousse poil d’une industrie cinématographique focalisée sur les fonds verts, Top Gun 2 se montre plus spectaculaire et plus immersif que n’importe quel autre blockbuster récent. D’où l’importance de le voir au cinéma, sur grand écran, pour en prendre plein les yeux.
Le plus beau finalement, c’est qu’en cours de route, entre deux scènes d’action ahurissantes, Top Gun : Maverick n’oublie jamais l’émotion. Comme quand Tom Cruise retrouve Iceman/Val Kilmer (diminué après avoir vaincu la maladie) lors d’une scène déchirante, ou quand le film interroge la notion d’héritage à travers la relation de Maverick avec le fils de Goose (le co-pilote de Maverick dans le premier film), ici interprété par Miles Teller.
De quoi faire de cette suite attendue au tournant une totale réussite.