On dit souvent que les voyages forment la jeunesse. Le problème, c’est que voyager, ça peut coûter cher. Entre le prix du transport, celui de l’hébergement, la nourriture et les sorties, la facture peut vite s’avérer salée. Heureusement, il existe quelques astuces pour voyager moins cher. Des astuces parmi lesquelles le wwoofing.
Le wwofing : un peu d’histoire
Tout commence à Londres, quand Sue Coppard, une jeune femme en quête de dépaysement, cherche à échapper à la ville pendant un week-end. Pas spécialement fortunée, elle se met en tête de contacter les fermes environnantes pour proposer ses services. En parallèle, Sue décide également de poster une petite annonce pour chercher des compagnons de route susceptibles de partager les mêmes valeurs qu’elle. En 1971, la joyeuse troupe s’installe alors dans une ferme bio-dynamique du Sussex. L’essai est concluant. Bientôt, d’autres installations agricoles du même genre ouvrent leurs portes aux voyageurs…
Derrière le mot wwoofing se cache l’acronyme wwoof pour Working Weekends On Organic Farms (travailler le week-end dans des fermes bio). Avec le temps, le concept a un peu changé et signifie aujourd’hui Word Wide Opportunities On Organic Farms (opportunités de travail dans les fermes bio du monde entier).
Véritable réseau, le wwoofing est installé dans 132 pays dont l’Australie, l’Angleterre, la Chine, le Japon, le Ghana, le Nigeria ou encore le Mexique et bien sûr la France.
Quel est le concept du wwoofing ?
C’est simple. Ici, les voyageurs profitent d’un hébergement gratuit, incluant la nourriture, en échange d’un peu de travail agricole. Il n’est ainsi en aucun cas question d’argent. Tout repose sur l’échange. Il est donc important de souligner que le wwoofing implique un réel investissement et n’est donc pas destiné aux voyageurs qui cherchent simplement un hébergement gratuit.
L’avantage, c’est que même si le wwoofing s’effectue dans des fermes, aucune connaissance préalable en agriculture n’est nécessaire. Le wwoofing repose également sur l’idée d’offrir à des citadins l’opportunité d’apprendre et de découvrir de nouvelles choses, loin de leur zone de confort. Le respect de l’environnement et de la biodiversité est aussi au cœur de la dynamique du wwoofing qui ne concerne en toute logique pas les exploitations géantes.
Véritable opportunité de travailler de ses mains, d’ouvrir son esprit et de rencontrer de nouvelles personnes pour échanger, le wwoofing a pris un spectaculaire essor ces dernières années.
Wwoofing mode d’emploi
Si le concept vous séduit, une seule chose à faire pour commencer : adhérez à l’association Wwoof du pays dans lequel vous souhaitez vous rendre. À noter qu’une cotisation est demandée. Une fois cette inscription effectuée, vous n’aurez plus qu’à consulter la liste des hôtes d’après leur localisation, leurs attentes, la nature de leur exploitation agricole, etc.
Le wwoffing s’adresse à tout le monde. Y compris aux familles. Il convient aussi de souligner qu’il est indispensable de s’assurer avant de partir. Surtout si vous partez à l’étranger. Et bien sûr, vous pouvez également choisir la durée. Concernant cette dernière, on remarque que la durée moyenne des séjours est d’au moins une semaine. Une période intéressante en cela qu’elle permet aux voyageurs de vraiment se rendre utile et d’instaurer avec leur hôte un échange intéressant.
Pour tout savoir et éventuellement sauter le pas, vous pouvez commencer par le site du wwoofing ou encore consulter le site des pays qui ne possèdent pas d’association de wwoofing. La charte du wwoofing, qu’il vaut mieux lire avant de se lancer, est consultable ici. Sans oublier le site officiel français !
Image : Timothy Eberly