Jusqu’alors, certains moyens de contraception étaient entièrement pris en charge et donc gratuits pour les mineures. Olivier Véran, le ministre de la Santé, a annoncé jeudi 9 septembre qu’ils seront désormais remboursés pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans.
A partir du 1er janvier 2022, toutes les contraceptions actuellement remboursées pour les mineures deviendront également gratuites pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans. Cette mesure concernera certaines pilules contraceptives (première et deuxième génération), l’implant contraceptif, le stérilet hormonal ou en cuivre et le diaphragme.
Lutter contre la précarité…
Cette volonté vient d’un constat, énoncé par Olivier Véran, le ministre de la Santé, sur le plateau de l’émission “Les 4 Vérités” sur France 2. Il y expliquait alors :“Il y a un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes et le premier motif c’est le renoncement pour raisons financières”.
Cette initiative, d’un coût de 21 millions d’euros, permettra la prise en charge de la contraception hormonale, des bilans biologiques qui les accompagnent, des consultations de prescriptions et de tous les soins liés à la contraception.
Les moyens de contraception cités plus haut et qui feront l’objet de cette nouvelle initiative sont à l’heure actuelle remboursés à hauteur de 65 % pour les majeures.
L’annonce ne concerne toutefois pas les autres types de contraception, à savoir les pilules de troisième et quatrième génération, le préservatif féminin, l’anneau vaginal, le patch, les spermicides et la contraception définitive.
… une tendance générale
Cette annonce s’inscrit dans une volonté plus générale du gouvernement de lutter contre la précarité. Pour rappel, en février dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, avait annoncé une autre mesure : la gratuité des protections hygiéniques.
Il avait alors été prévu la mise en place de distributeurs de protections hygiéniques gratuites et respectueuses de l’environnement dans les résidences universitaires du Crous et les services de santé universitaires.
A la rentrée de septembre 2022, cette mesure devrait également être mise en place dans les restaurants universitaires et sur l’ensemble des campus universitaires.
Autre mesure mise en place : depuis le 10 décembre 2018, certains préservatifs font l’objet d’une prise en charge par l’Assurance Maladie et peuvent donc être délivrés gratuitement en pharmacie sur présentation d’une prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.