Les étudiantes atteintes d’endométriose peuvent bénéficier d’aménagements d’études afin de suivre leur scolarité dans les meilleures conditions possibles. Modalités d’accès, nature des aménagements, personnes concernées… Yvon Mag’ vous dit tout.
Maladie gynécologique inflammatoire chronique, l’endométriose peut provoquer des douleurs intenses, engendrant avec elles de la fatigue, des symptômes de dépression ou encore de l’anxiété. Dans ces conditions, il peut être très difficile d’être fonctionnelle dans certaines tâches du quotidien, comme lorsque l’on doit suivre des cours ou participer à des examens par exemple.
Adapter son cursus à ses besoins
Deux millions de femmes françaises sont atteintes d’endométriose, soit une femme sur dix. Face à ce constat, les universités françaises proposent des aménagements pour améliorer les conditions d’études des étudiantes atteintes de cette maladie. Ces aménagements, qu’il est possible de mettre en place suite à la validation d’un médecin, peuvent varier d’un établissement à l’autre.
Ils permettent généralement de bénéficier d’une tolérance pour les absences médicalement justifiées ; d’aménager l’emploi du temps pour le choix des TD et de TP ; d’avoir une dispense d’assiduité et des modalités de contrôle différentes, privilégiant par exemple le contrôle terminal au contrôle continu ; d’étaler la durée de son cursus ; de bénéficier d’un temps additionnel et de sorties pendant les épreuves d’examens ; d’avoir un régime spécial d’études (RSE) dans le cadre d’aménagements des études pour étudiants en situation de handicap (ESH). À l’heure actuelle, six universités françaises ont également mis en place un congé menstruel.
Lutter contre la précarité menstruelle
Pour bénéficier de ces aménagements, vous pouvez vous adresser à votre Service de santé étudiante (SSE). Les consultations sont prises en charge à 70 % sous présentation de votre carte vitale. Les 30 % restants seront également pris en charge si vous disposez d’une mutuelle. Au sein du SSE, vous pourrez prendre rendez-vous avec un ou une médecin généraliste, gynécologue, sage-femme ou infirmière.
En parallèle, toutes les étudiantes peuvent bénéficier des dispositifs de distribution de protections périodiques, qui sont mis à disposition gratuitement dans les universités. En 2024, le gouvernement a également décidé de mettre en place le remboursement des culottes et des coupes menstruelles pour les jeunes de moins de 26 ans.
Image : Sora Shimazaki-Pexels