Le Conseil UNICEF des jeunes vient de lancer la campagne #MonConsentement. A l’origine de cette idée, un constat : beaucoup de jeunes estiment ne pas avoir accès à une information de qualité sur la vie sexuelle et affective, et encore moins sur la notion de consentement.
Si la loi Aubry du 4 juillet 2001 prévoit que chaque élève puisse bénéficier de trois séances d’éducation à la sexualité à l’école, au collège et au lycée, par année scolaire et par niveau, 65 % des jeunes interrogés (15-19 ans) par l’UNICEF déclarent n’avoir eu aucune séance sur l’année précédente. Et lorsque ces séances sont effectivement données, elles n’abordent pas nécessairement la notion de consentement. Et c’est bien là que se trouve le cœur du projet du Conseil UNICEF des jeunes : aborder la notion de consentement durant ces séances, en abordant plus largement la notion de respect de l’autre et de l’envie de chacun.
Le consentement, ça s’apprend !
Le projet est ambitieux : « Nous nous sommes fixé pour objectif de convaincre 30 établissements “pionniers”, collèges et lycées, de proposer au moins une séance d’ici à juin 2020, et 3 séances d’ici à l’année prochaine », déclare Ana, 21, en Master à Rennes. A ce jour, 7 établissements se sont lancés dans le projet et des discussions sont en cours avec d’autres pour développer de nouveaux partenariats.
Il n’est pas toujours facile de convaincre les établissements de l’importance de la démarche, mais « quand on a un retour positif, c’est très encourageant car on sait que cela a un impact sur plein de jeunes » déclare Abbas, 18 ans, en terminale à Albi. Cet impact positif est d’autant plus assuré que le Conseil UNICEF des jeunes s’est associé au Planning familial pour co-créer des ressources pédagogiques et pour former les jeunes du Conseil sur le sujet pour proposer des séances de sensibilisation, de pair à pair.
Une initiative intelligente et nécessaire, en somme. « Pour nous, c’est à l’école qu’il faut déconstruire les idées reçues et les stéréotypes dans le but d’éviter les dérives telles que les violences sexistes et sexuelles. Le consentement, ça s’apprend ! » conclut Abbas.
Le Conseil UNICEF des jeunes se compose de 30 jeunes filles et garçons de 12 à 25 ans. Pour en savoir plus :