Si vous êtes touché, vous le savez très bien : le printemps n’est pas la seule saison des allergies. En automne aussi les éternuements, le nez qui coule et les démangeaisons s’invitent dans le quotidien de nombreuses personnes.
Asthme, rhinites, conjonctivites… L’automne voit certaines plantes allergisantes répandre leur pollen dans l’air, provoquant bien des désagréments. Alors comment soigner, voire prévenir les allergies automnales ?
Allergies d’automne : qui sont les fautifs ?
Plusieurs végétaux chargent l’air en particules allergisantes dès la fin de l’été. Mais quels sont les coupables précisément ?
- L’armoise : saviez-vous qu’il s’agissait de l’herbacée la plus répandue dans tout l’hémisphère nord ? Manque de chance, l’armoise peut déclencher des allergies chez les personnes sensibles. Sa floraison, qui débute en juillet, se prolonge jusqu’à fin septembre et quand on sait que son pollen, très allergisant, est aussi très concentré, force est de reconnaître que l’armoise est l’une des principales coupables des allergies automnales. Surtout que ce végétal pousse à peu près partout, que ce soit au bord des routes ou sur les berges.
- L’ambroisie : l’ennemie publique numéro 1 ! De juillet à octobre, l’ambroisie envahit les territoires (certains plus que d’autres, comme la Franche-Comté ou l’Auvergne), déclenchant les conjonctivites, les allergies, cutanées ou autres, et les rhinites.
- La pariétaire : très présente sur les murailles (on l’appelle d’ailleurs communément la perce-muraille), cette herbe de la côte de la Méditerranée répand son pollen jusqu’à mi-octobre. Ce dernier déclenche des crises d’asthme parfois sévères et moult rhinoconjonctivites qui ont tendance à durer dans le temps.
- Le plantain lancéolé : présente dans les champs jusqu’au mois de novembre, cette plante est responsable de rhinites allergiques.
Il est important de noter que le changement climatique a tendance à rendre ces végétaux plus persistants. En effet, si le climat est toujours chaud en octobre, comme cette année, avec des températures qui ont atteint les 30 degrés en journée, la saison allergique s’allonge logiquement.
Pour autant, d’autres facteurs sont responsables des allergies automnales. On peut citer par exemple les acariens, présents dans les matelas notamment, les moquettes ou les tapis, et la moisissures, qui, en autonome, se développe plus facilement à cause de l’humidité présente dans l’air.
Comment savoir si vous souffrez d’allergies automnales ?
Il n’est pas toujours simple d’identifier une allergie, et ainsi la différencier d’un simple rhume. Surtout que certains symptômes sont relativement similaires comme le nez qui coule, la perte de l’odorat, la toux, et les éternuements. Malgré tout, d’autres signes apparaissent quand on est touché par des allergies. Si par exemple vous souffrez de démangeaisons cutanées, que vous avez une conjonctivite ou simplement une irritation au niveau des yeux ou que vous éprouvez une difficulté à respirer, vous êtes probablement allergique à un composant présent dans l’air. Néanmoins, rien ne vaut une visite chez le médecin pour vous en assurer. Ce dernier pourra de plus vous prescrire un traitement et vous donner les meilleurs conseils.
Comment se protéger et se soigner ?
Si les allergies automnales, comme les allergies printanières, sont très gênantes, il existe heureusement quelques solutions pour s’en prémunir. Même si les solutions en question ne sont pas franchement idéales. Il convient par exemple d’éviter de faire du sport à proximité de champs, surtout quand il fait du vent ou que le temps est au beau fixe. Par contre, après une bonne averse, la pluie bloquant provisoirement les particules allergisantes au sol, c’est l’idéal !
En revanche, il est plus « facile » de lutter contre les acariens et la moisissure. Pour cela, il est indispensable d’aérer quotidiennement son logement, de laver ses draps à haute température et de chasser la poussière avec un aspirateur. Si votre appartement est trop humide, n’hésitez pas à utiliser un absorbeur d’humidité avant d’en parler à votre bailleur.
Concernant les traitements, ils sont multiples. Les spécialistes prescrivent souvent des antihistaminiques. Ces derniers peuvent s’administrer sous la forme de comprimés ou de collyre pour les allergies oculaires. Les corticoïdes, qui se pulvérisent directement dans le nez, peuvent aussi être utiles en cas d’allergies, pour soulager les symptômes.
Image : Towfiqu Barbhuiya-Unsplash