Plus vaste enquête menée sur le sujet en population étudiante, la Consultation nationale étudiante (CNE) fait un état des lieux des perceptions, des besoins et des attentes des étudiants sur la transition écologique de l’enseignement supérieur.
Menée par le Réseau étudiant pour une Société écologique et solidaire (RESES), l’enquête a été réalisée auprès de plus de 14 000 étudiants. Elle met en lumière une génération d’étudiants politisés, en demande d’engagements de la part des institutions.
Une majorité d’étudiants sensibles à l’écologie
L’écologie est la thématique sociétale la plus importante pour 62 % des répondants. 70 % d’entre eux déclarent soutenir la cause écologiste et 16 % se déclarent militants. Le CNE distingue trois profils : 60 % entrent dans la catégorie des éco-actifs, sensibilisés et prêts à agir ; 36 % sont des non-agissants, concernés mais inactifs ; 4 % sont anti-écologistes, indifférents voire opposés à la cause écologiste.
Dans l’ensemble, une grande majorité y est donc sensible, et ce malgré les contraintes économiques qui sont un frein pour 56 % des étudiants et la contrainte du temps qui en est un pour 52 % des répondants.
La question du réchauffement climatique se tient en première ligne des enjeux écologiques les plus préoccupants pour les étudiants, à hauteur de 53 %, suivie de la destruction des écosystèmes et de la perte de biodiversité et l’extinction des espèces, toutes deux à hauteur de 42 %.
Une volonté d’être formés sur le sujet
Que faire alors pour améliorer la situation ? 7 étudiants sur 10 souhaitent être davantage formés aux enjeux écologiques dans un contexte où 76 % d’entre eux considèrent l’éducation, la formation et la sensibilisation comme une solution efficace dans la lutte contre le changement climatique. Pour autant, 43 % d’entre eux considèrent que leur formation ne les prépare pas suffisamment aux enjeux écologiques. Plus largement, ils sont 77 % à considérer que leurs intérêts ne sont pas suffisamment pris en compte dans les décisions politiques.
Dans la pratique, ils souhaitent voir mettre en place dans leurs campus, en priorité, la rénovation thermique (44 %), la réduction des déchets et le tri (35 %) ainsi qu’une politique d’achat responsable (30 %).
Au-delà des attentes qu’ils peuvent avoir envers leurs institutions, ils sont nombreux à s’investir et à agir. 1 étudiant sur 5 déclare avoir déjà monté un projet lié à l’écologie. 74 % d’entre eux considèrent d’ailleurs que la mobilisation et l’action citoyenne sont des solutions efficaces dans la lutte contre le changement climatique.
Pour tout savoir des conclusions de l’enquête, ça se passe ici.