L’inflation n’épargne pas les étudiants comme le prouve une enquête menée par le syndicat étudiant Unef publiée le 14 août. Des dépenses supplémentaires auxquelles il peut être compliqué de faire face malgré les mesures du gouvernement.
Une hausse préoccupante du coût de la vie pour les étudiants
L’Unef a donc établi que l’augmentation du coût de la vie se montait à 6,47 % par rapport à 2022, soit une hausse de 594,76 € très exactement. Dans les conditions de l’inflation, selon la Fage, la rentrée universitaire à elle seule sera très difficile à gérer pour les étudiants en cela que cette dernière coûtera 3 024 €.
Pourquoi une telle augmentation ?
Il n’y a aucun mystère. La hausse du coût de la vie étudiante est liée à l’inflation et découle donc de plusieurs augmentations, comme celle des produits alimentaires, avec + 14,3 % en un an, de l’électricité, avec + 10,1 % en un an, ou encore des transports avec + 3,95 % en un an.
Même les loyers ont augmenté, avec une moyenne de 571 € par mois dans le parc immobilier privé, contre 561 € par mois en 2022. Même au niveau du Crous, où les loyers ont été gelés, les charges sont passées de 381 € à 395 €.
Les conséquences de la hausse du coût de la vie étudiante
Les syndicats étudiants tirent la sonnette d’alarme en soulignant le risque réel de décrochage des élèves qui ne pourraient pas faire face à ces dépenses supplémentaires. Le fait que certains étudiants devront trouver un travail ou multiplier les heures, à côté de leurs études, pourrait aussi nuire à leur réussite.
Les syndicats qui saluent l’initiative du gouvernement de débloquer 500 millions d’euros supplémentaires pour les bourses, tout en soulignant que ce montant, aussi important soit-il, reste insuffisant. L’Unef réclame ainsi la mise en place du statut social étudiant mais également d’un revenu étudiant qui pourrait se monter à 1 110 € par mois.
Image : Towfiqu barbhuiya-Unsplash