Les étudiants aidants, qui viennent en aide à un membre de leur entourage proche en perte d’autonomie, peuvent bénéficier d’aménagements consacrés par un cadre réglementaire. Yvon Mag’ fait le point pour vous sur les droits et dispositifs dont ils peuvent disposer.
Selon une étude Campus-Care réalisée en 2020, près des 16 % des étudiants sont des « aidants », dont 18 % n’ont pas conscience d’aider leurs proches. Comment concilier ces responsabilités avec la vie étudiante ?
Qui sont les étudiants aidants ?
Un étudiant est qualifié d’aidant dès lors qu’il vient en aide à un proche qui est en perte d’autonomie pour des raisons liées à l’âge, à une situation de handicap, à une maladie chronique ou invalidante, et ce de manière régulière et fréquente pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne. Pour ces « aidants », le cursus universitaire est nécessairement impacté.
En effet, selon une enquête CREDOC-MACIF lancée en 2023, parmi les aidants de 16 à 25 ans, 28 % ont demandé à bénéficier d’un aménagement des horaires de cours, 30 % ont modifié leur projet d’orientation, 25 % ont redoublé une année, 24 % ont arrêté leurs études et 23 % ont suivi une formation à distance.
De quels aménagements peuvent-ils bénéficier ?
Pourtant, pour faire face à ces situations complexes, des aides et des aménagements existent, que les étudiants ne connaissent pas toujours. En premier lieu, ils peuvent bénéficier d’aménagements d’études, qui leur permettent d’organiser différemment leur emploi du temps, de se voir accorder une dispense d’assiduité aux cours et des aménagements des examens, de pouvoir suivre leurs cours en ligne ou encore d’avoir un soutien pédagogique et d’un suivi par un référent.
Les établissements d’enseignement supérieur sont habilités à déterminer les conditions de scolarité et d’assiduité pour les étudiants qui sont considérés comme des « étudiants aidants ». Les étudiants qui aident un parent en situation de handicap peuvent également bénéficier de 4 points de charge supplémentaires, ce qui peut permettre à certains étudiants non-boursiers d’être éligibles à la bourse sur critères sociaux et aux étudiants boursiers de voir le montant de leur bourse revalorisé.
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