La question de l’indemnisation d’un stage de fin d’études ou du salaire d’un premier emploi est parfois délicate.
L’argent n’est pas une question taboue. Elle est bien évidemment normale, nécessaire, dans le cadre d’une démarche de recrutement. Il convient cependant de la préparer, comme tous les autres aspects de la relation, et de savoir l’aborder de la bonne manière et au bon moment.
Des prétentions cohérentes
Les « prétentions » que l’on va indiquer doivent être cohérentes avec l’entreprise, le poste visé, le statut que l’on aura, la convention collective, etc. Autant d’éléments d’information qui se trouvent facilement sur le web. Une petite recherche s’impose donc pour pouvoir proposer une fourchette de rémunération qui ne soit pas en décalage avec ce que sera amené à proposer ou à accepter l’employeur !
La rémunération doit cependant se discuter sur un ensemble d’éléments qui ne se limite pas à la dernière ligne du bulletin de paye. Les conditions de travail (transport, travail à domicile possible), l’existence de « compléments de rémunérations » (chèques déjeuners, mutuelle d’entreprise, etc.), sont autant d’éléments sur lesquels il convient de se renseigner et qu’il faut intégrer dans son calcul.
Par ailleurs, il faux aussi examiner la question en fonction de l’intérêt que représente le poste pour lequel on postule. Est-ce un travail purement alimentaire ? Est-ce une première expérience qui s’annonce précaire ? Est-ce un premier poste très prometteur et sur lequel je vais acquérir de nombreuses nouvelles compétences Quelle place cet emploi va-t-il prendre dans la construction de mon votre professionnel ?
Autant de situations qui peuvent changer la place relative de la question de la rémunération dans l’évaluation globale de l’intérêt d’un poste.
S’intégrer pour mieux négocier
Enfin, l’entretien n’est pas une simple relation d’évaluation du candidat par le professionnel. Cela doit être une discussion, un échange. Le candidat aussi doit se donner les moyens de tester, d’évaluer, la mission proposée, le poste, l’employeur, etc. Et à l’intérieur de cette discussion, les termes de la coopération à construire sont aussi ouverts à discussion.
Ainsi, par exemple, un jeune diplômé peut montrer des prétentions modestes pour les six premiers mois, mais proposer que si la période d’essai se passe bien et qu’il est lui-même toujours motivé pour son poste à l’issue de celle-ci, alors il y aura revalorisation de sa rémunération dans le cadre d’une fourchette définie lors du recrutement.
Les employeurs sont souvent méfiants à l’égard des jeunes diplômés car ils ont peu de moyens de s’assurer de la réalité de leurs motivations et de la « durabilité » de celles-ci. Or, certains éléments sont des atouts forts pour soutenir une candidature :
- un projet professionnel clair,
- une bonne préparation de sa candidature et de son entretien en s’étant bien renseigné sur l’entreprise,
- un entretien qui permet à l’employeur de voir un(e) candidat(e) intéressé(e),
- une approche de la mission dans une perspective au moins de moyen terme…
En remplissant ces conditions, vous aurez plus de facilité pour aborder la rémunération non pas comme une question à part, mais bien comme un des points nécessaires de la discussion.